samedi 24 décembre 2005

mercredi 14 décembre 2005

تغريدة العابت لذي العبت



Papier
A cigarettes
A dessin
A en tête
A lettres
A lunettes
A musique
Cadeau
Chiffon de
Cocotte en...
Crepon
D'aluminium
De soie
De verre
D'emballage
Hygiennique
Journal
Maché
Millimétré
Monnaie
Mouchoirs en...
Noces de...
Officiel
Peint
Ptits papiers (être dans ses)
Sans...
Serviettes en...
Sulférisé
Timbré
Toilette
Vos... (police)

Laissez parler Les p'tits papiers
A l'occasion Papier chiffon
Puissent-ils un soir Papier buvard
Vous consoler
Laisser brûler Les p'tits papiers
Papier de riz Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent Papier maïs
Vous réchauffer
Un peu d'amour Papier velours
Et d'esthétique Papier musique
C'est du chagrin Papier dessin
Avant longtemps.
Laisser glisser Papier glacé
Les sentiments Papier collant
Ca impressionne Papier carbone
Mais c'est du vent.
Machin machine Papier machine
Faut pas s'leurrer Papier doré
Celui qui touche Papier tue-mouches
Est moitié fou
C'est pas brillant Papier d'argent
C'est pas donné Papier monnaie
Ou l'on en meurt Papier à fleurs
Ou l'on s'en fout.


A celles qui entendent entre les notes
Musique Latcho Drom tarab roumain
Poeme by Patricia Beer, "The Conjuror"
Liste de papiers du wiki echolali

lundi 12 décembre 2005

VERTICAL - (de Roberto Juarroz)


VERTICAL

Commencer alors sa conversion
jusqu'à le mettre fermement debout
comme un arbre ou un amour en éveil
et changer l'horizon en verticale
en une fine tour
qui nous sauve au moins le regard,
vers le haut, ou vers le bas .

La hauteur de la rose n'est pas la hauteur de la pierre,
mais parfois la rose la surpasse en son extase.
La hauteur de l'homme n'est pas la hauteur de la pluie,
mais son regard va plus loin que les nuages.

Etre.
Et rien de plus.
Jusqu'à ce que se forme un puits au-dessous.

Ne pas être.
Et rien de plus.
Jusqu'à ce que se forme un puits au-dessus.

Ensuite,
entre ces deux puits,
le vent s'arrêtera un instant .

Un geste vers le bas
ne trouve pas toujours
un geste vers le haut.

Mais lorsqu'il le trouve
ils vont tous deux vers le haut
ou tous deux vers le bas.

Ou peut-être les directions disparaissent
et inaugurent dans le point de rencontre
la transfiguration qui les dispense
d'un mouvement quelconque.

Tout geste est une épiphanie
lorsqu'il n'y a plus de différences
entre le haut et le bas.
Et parfois la lumière l'emporte sur l'ombre,
bien que l'ombre ait toujours le dernier mot.


Les hiérarchies sont une distraction de l'infini
ou peut-être un accident.
Les hauteurs se supplantent comme tours qui dansent
mais tout tombe de la même hauteur.

dimanche 30 octobre 2005

Passé imparfait éblouissant

Le ciel était une mamelle de vache hollandaise gonflée, qui pendait très bas, prometteuse de pluies abondantes. Ces pluies d’octobre auguraient d’une bonne récolte.
Tes hommes avaient garé le 4x4 contre la falaise et installaient leurs instruments de mesures topographiques et leurs appareils audio-visuels. Le calligraphe dessinait des w, des g et des o sur des polaroïds du flanc de montagne saisis sur le vif. Il dessinait des formes qui lui ressemblaient, à moins qu’il ne ressemblât aux formes qu’il dessinait.
L’homme au costume Prince de Galle, financier du projet, se frottait les mains et répétait inlassablement : - révolutionnaire, sublime, grand.
Toi, tu ne pensais qu’à te venger de cette région maudite qui t’avait donné et repris tes amours et tes rêves. Tu connaissais assez cette montagne pour la haïr. Et ta haine était à la mesure de ton amour … sans limite, comme ces lieux.
Tu savais mieux que toi-même que rien ne pouvait arrêter ton désir de vengeance, qui t’avait donné la force de conviction pour obtenir de Google le prix de sept années de récolte en échange de sa publicité sur le flanc de cette montagne. Tu avais invoqué la parfaite visibilité depuis l’autoroute longeant le fleuve, depuis le port et depuis l’aéroport à quelques lieues de là. Tu avais même trouvé des arguments éthiques, humanitaires, de développement durable, de commerce équitable, écologiques, pratiques et même sentimentaux. Une publicité géante qui déserterait la ville, usée et abusée, pour les champs. Une publicité écologique, calligraphiée sur le flanc de montagne avec une tendeuse sur du gazon.

Le vieux forgeron Aïssa Aït Yafelman se dirigeait lentement vers toi. On lui devinait un sourire au bout des lèvres. Il avait l’air de t’avoir pardonné. Les pauvres pardonnent tout sauf l’échec.

Le vieux : - Merhba, tamazight (bienvenue, pays)
Toi : - Bonjour, pays. Qu’est-ce qui vous amène ?
Le vieux – J’ai appris des choses, pays.

Les souvenirs te submergèrent. Son verdict à ton encontre, te condamna jadis à rester avec tes souvenirs comme seule compagnie, te fut longtemps insupportable, harcelant, lancinant comme un mal aux dents, comme une piqûre de scorpion. Il sonnait dans ta tête, distinct, comme s’il venait d’être prononcé à l’instant : « Mohand Aït Yafelman, tu es ici chez toi mais tu n’es plus des nôtres »

Comment tant de Bien et de Mal pouvaient-ils cohabiter dans une seule et même personne ? Ce vieux forgeron t’avait beaucoup pris mais il t’avait énormément donné aussi. Ses soins (il était sorcier à l’occasion) te firent retrouver lentement la santé suite à une piqûre de scorpion. Tu avais alors à peine dix ans. Ses décoctions d'herbes drainèrent le venin de ton corps en y laissant un peu pour te défendre contre toute nouvelle piqûre.
Tu ne craignais plus les scorpions et tu exhibais fièrement tes cicatrices sur les bras et les mains à tes clients potentiels : des hippies qui avaient retrouvé de la spiritualité dans cette paradise valley et gagnaient un peu d'argent en revendant le venin aux laboratoires pharmaceutiques et des artisans des plaines qui plastifiaient les scorpions dans des porte-clefs souvenirs pour touristes pressés. Ta technique était bien rodée et tu la gardais jalousement. Tu t’approchais du scorpion. Avec ton bras tu répétais des mouvements circulaires au dessus de sa tête jusqu’à ce qu’il finisse, désorienté, par répéter à son tour ces mouvements … C’est à ce moment que l’autre bras intervenait, implacable. Ton autre main le saisissait par surprise par la queue et le poussait dans la boîte d’allumette vide préparée à cet effet.

Les souvenirs appelèrent les souvenirs sans logique apparente.

Tu étais sur le point d’atteindre ta maturité. Tâaza, la vieille fille du village désespérait de trouver un mari. Elle devait aller sur ses vingt printemps. Elle était trop jolie pour être fidèle, pensaient les hommes. Personne n’en voulait comme épouse.
Elle avait décidé de te prendre dans ses filets. Son stratagème était sans faille. Son complot était en marche et rien ne pouvait l’arrêter. Elle avait déchiré sa robe au niveau de la poitrine et la portait ainsi sous son Melhef depuis quelques jours. Elle te traquait et guettait le bon moment.
Rêveur, tu contemplais une fleur de ruine, aussi solitaire que toi, sur le rocher de Anrar. Les femmes du village revenaient de la forêt de thuya, les dos courbes, chargées de racines qui servaient à la cuisson des galettes d’orge dans la Tafanrout. Elles se faisaient affûter leurs machettes par le vieux Aïssa, perché sur un rocher d’où la vue était plongeante sur Anrar.
Tâaza déclencha son plan : elle laissa tomber son Melhef, se jeta sur toi et t’étreignit en poussant des cris et des gémissements de jouissance. Tu t’extrayas de son emprise et sans réfléchir, tu disparus dans l’oliveraie. Les femmes accoururent et ramenèrent Tâaza dans la maison de son père. Si Aïssa alla dare-dare convoquer une assemblée des villageois sous le noyer près de la mosquée.
Des cimes d’un figuier, tu observais à présent le silence de plomb, entrecoupé de chuchotements et de messes basses. Cela dura un long moment, une éternité … avant que si Aïssa ne brise le silence :
- Mes frères ! Nous sommes à moins d’une demi-lune des moissons. Dieu nous a couvert de baraka et de bienfaits. La twisa s’annonce obscure. Au nom de notre ancêtre commun, Sidi Ali Aït Yafelman, les mains habiles qui ont joliment assemblé les innombrables nœuds de ce tapis peuvent les défaire.
- Honneur à Sidi Ali Aït Yafelman, renchérit le père de Tâaza. Il soupira avant d’ajouter : si on nous demande la main belle et habile de notre fille, Dieu aura pardonné ce qui fût et Si Aïssa aura fixé la dot.
- Honneur à Sidi Ali Aït Yafelman et paix à son âme ! répondit ton père, acculé. La dot de Si Aïssa sera la nôtre et la nuit sacrée du dernier jour des moissons sera celle des noces.
Ils lirent la khatima à voix mi-basse avant de vaquer, sereins, aux préparatifs des moissons et des fêtes. Ton sort était scellé. La suite n’était plus qu’une somme de détails que les femmes du village allaient s’empresser de régler.

A présent c’était la belle Mammas qui t’essorait la mémoire.
Les jeux de séductions chez les Aït Yafelman étaient autorisés pendant l’adolescence mais bien codifiés et circonscrits. Ils avaient lieu autour de la source du village avant le coucher du soleil. Chaque fille plantait son pied de piments et en prenait grand soin. Les garçons observaient en se tenant à une distance respectueuse. Parfois, des joutes orales avaient lieu. Les textes parlaient toujours d’amour. Des mots polysémiques, enfantins, intuitifs et naïfs. Des séances de créativité où les Raïss-troubadours puisaient leur art et où les alliances matrimoniales, bien que téléguidées et largement encadrées par les familles, enfantaient l’amour.
Mammas t’avait désigné pour manger ses piments. C’était son défi pour démontrer ton courage et mériter son amour. Tu l’avais relevé au prix d’une grande souffrance. Depuis, cette femme, telle la nouvelle colonisation, occupait définitivement toutes tes pensées.

Le soir des noces avec Tâaza, Mammas occupa encore tes pensées. Tu ne sauras jamais si cette larme qu’elle versa lors de son départ précipité dans la grosse voiture de l’émigré fût pour toi ou pas.
Les hommes dansèrent Ahïdous toute la nuit sur la terrasse. Les femmes s’agglutinèrent derrière ta porte et te narguèrent de leurs chants pour avoir le drap maculé.
Au petit matin, Tâaza, folle de rage, sortit et annonça à la foule qu’elle était vierge intouchée et qu’elle fut offerte à un eunuque.

Après consultation des autres, le vieux forgeron prononça son verdict à ton égard :
« Mohand Aït Yafelman, tu es ici chez toi mais tu n’es plus des nôtres », annonçant ainsi du même coup la fin des festivités. Cela signifiait que tu ne pouvais plus prendre d’épouse ni posséder une maison ou des terres.
Les Aït Yafelman n’appréhendaient ni l’homosexualité ni l’impuissance. Quand leurs signes se révélaient chez un homme, celui-ci devenait tout simplement l’eunuque du village à l’image de l’idiot du village. Il était le bienvenu chez tout le monde. C’était même un honneur et un privilège pour un homme d’avoir l’eunuque dans le lit de sa femme. Celle-ci te conduisait sur la berge du fleuve, te lavait, te parait et te parfumait, puis vous reveniez à la maison vous ébattre à même le sol, sur une natte en osier, les pieds en l’air, en chantant des poèmes qui décrivaient la beauté des corps et la joie du plaisir charnel.

C’était la période de l’éblouissement, des amours purs, sans autre finalité que l’amour et sans possession ni jalousie. Jusqu'au jour où une femme possessive et jalouse se laissa engrosser par toi et te dénonça comme faux eunuque. Tu fus banni et tu partis vers l’Europe sur les traces de la seule femme que tu aies jamais aimée, Mammas.

Souvenirs, souvenirs … ils s’entremêlaient inextricablement dans ta petite tête.

Le vieux – Tu as fait quoi de tes trente ans d’absence, pays ?

Le film de tes années d’exil défila en accéléré :

Tu avais voulu être anthropologue. Des années de labeurs. Une monographie sur « le rapport des Aït Yafelman au temps et à la mort » en guise de thèse de doctorat, soutenue à la Sorbonne avec les félicitations du jury. Tu fis financer sa publication chez l’Harmattan. Quatre cents exemplaires dont une trentaine vendus. Une bonne moyenne. Tu étais sur le point d’obtenir ton poste de maître de conférences mais t’étais déjà lassé.

Tu t’es fait jardinier. Là, tu pouvais laisser libre cours à ton imagination exubérante.
Tes projets étaient souvent fous. Tes lieux improbables. Aucune considération, aucun réserve à leur égard ne t’arrêtaient. Tu aimais à dire : la nature est toujours plus forte que tous les raisonnements. Tes plantations finissaient toujours par proliférer. Elles affichaient leurs traumatismes urbains de manière inquiétante. Tes jardins déstabilisaient mais finissaient par démolir les certitudes, et par s’installer et séduire.
Tu parcourus des villes aux noms lointains et sérieux tels que Prague, Barcelone, Paris, Rome, Berlin ou Amsterdam. Aucune ne te semblait faite pour les amours immenses toi qui étais en permanence à l’affût du visage de Mammas. Partout où tu te rendais, tu rentrais dans une librairie et tu demandais un roman d’amour bien triste, avec des souffrances terribles et un happy end … Ta part de superstition … T a manière de juguler le hasard.

Tu t’es encore lassé et tu t’es mis à la photographie.
A quoi bon photographier ce qui est beau ou photogénique ? C’est un plagiat facile et inutile. La copie n’effleure jamais la beauté de l’original. Il te fallait l’impossible. Des objets non photographiables. Des points de vue non praticables. Tu voulais rendre beau ce qui ne l’était pas déjà, sinon rien.
Tu avais réussi plus ou moins à en vivre. Tu acceptais des commandes purement alimentaires pour la publicité.

Le vieux – Yafelman est le nom de notre ancêtre commun, pays. Il signifie « l’eau est la source de tout » Mais il n’est pas facile de gagner son amitié !
Toi – Quelque chose me dit que vous n’êtes pas venu jusqu’ici me parler de notre nom, pays
Le vieux – J’entends ce qui se dit, pays. Et je suis venu te mettre en garde. Les Aït Yafelman ne capitulent jamais. Ecoute-moi pays.
Pendant ton absence, d’énormes machines ouvraient des routes le long du fleuve en avalant une bonne partie de nos terres. Les Aït Yafelman ont ravagé les arganiers, qui nourrissaient leurs chèvres, sans scrupule et sans autre but que l’enrichissement rapide, pour produire du charbon de bois. Quand ils en avaient fini avec les arganiers, ils se sont attaqués à la chose la plus sacrée pour nos ancêtres : les oliviers millénaires. Ils ont cultivé la banane naine sur les berges à la place des oliveraies.
Quand survint la première saison des pluies, l'eau charriait les bananiers et emportait la terre qui n’était plus liée par les racines des arbres. Le fleuve a perdu la raison et les crues se furent plus fréquentes et plus destructrices.
Les Aït Yafelman se sont retrouvés à lutter contre l’eau qui à chaque nouvelle averse, ou crue, emportait la terre. Eau, ennemi, destructrice en saison humide, rare en saison sèche. Ils savaient maintenant que les ancêtres avaient sacralisé l’olivier pour protéger la terre et par ricochet la tribu. Ils n’avaient pas pour autant capitulé. Ils défrichèrent le flanc de la montagne, creusèrent une source d’eau plus haut et aménagèrent des canaux d’irrigation. Ils poussèrent les barques qui servaient au commerce de la banane dans le fleuve et effacèrent leurs traces sur la plage.
Le vieux soupira
- Ecoute-moi bien, pays. Nous nous réconciliâmes difficilement avec l’eau, la terre et le ciel. Qu’es-tu venu faire ?
Toi – Un beau projet pour le pays, pays.
Le vieux – Je crains que ce ne soit le coup ultime, pays. Ecoute-moi une dernière fois, pays.
Le vieux maudit tous les misérables nuisibles qui ont profané cette œuvre millénaire. Il tendit sa canne horizontalement, fit lentement un tour sur lui-même, puis te lança avant de rebrousser chemin :
- Ici, nos ancêtres ont bâti une œuvre superbe. Une harmonie de tous les éléments. Une beauté. Un chef d’œuvre de grâce impossible à reproduire même en imagination.


Rome 27 octobre 2005

jeudi 13 octobre 2005

Tangible Dreams II

Crédit : Mathieu Aimard (Merci l'ami)


Le plus vif du tangible est la chair
Le plus vif du tangible est la chair
Le plus vif du tangible est la chair
TEILHARD

mercredi 5 octobre 2005

Tangible Dreams I

relais
Et si vous retardiez le temps ?
Le merle est allé vous filmer chez vous à votre insu.
Il lance une série ramadanienne. Le premier épisode trace dix portraits de la blogoma.
Le merle est passé outre les autorisations d'usage. Courageuse la Seine par cet automne froid hein ?
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes privées que l'on pourrait y apercevoir n'est pas entièrement fortuite et est la volonté de l'auteur.






1 - Larbi contemplatif scrutant l'hrizon de la blogoma
2 - Loula nostalgique de khmis btata à la recherche d'une nouvelle destination. A moins que ça ne soit Houda au Hammam pensive, cherchant le nouveau personnage ? le technicien a oublié d'étiqueter. Toutes les deux sont étranges et éternellement et partout étrangères.
3 - Manal amoureuse. Pas le droit d'en dire plus sinon je me prends le mur.
4 - Ayoub calmé par le ramadan, à la recherche une nouvelle idée folle.
5 - Guerbouz, faisant monter la sauce de son inspiration dans son atelier. Vous avez dit triste !
6 - Dayzin b'jouj aw tolata aw roba' ! Il faudra beaucoup de patience pour voir le bout de leur nez. Mais leur talent est visible. Je ne dirais pas qui est qui.
7 - Garamud dans son chiotte aménagé pour ramadan, scrutant le regard de Dieu en tirant rageusement sur sa clope.
8 - Najlae, The Purple Rose of Berkeley, tourmentée.
9 - Laseine le jumeau de garawal, maladroit, absent, tristeheureux.
10 - Et biensûr la plus Zwina la poetesse. Malheureusement ou heureusement, ses lumières sont impossibles à capturer même avec nos appareils dernier cri. Lumière sur lumière vous dis-je.

dimanche 25 septembre 2005

Relais d'outre-tombe

relaisQuel metteur en scène filmerait le mieux votre vie ?
Wim Wanders sur un scénario écrit par Ulrich Zieger, parce que "Les ailes du désir", "Si loin si proche", "Lisbonne story" ...
Jim Jarmusch parce que "Stranger Than Paradis", "Dead Man", "Down by Law" et "Broken Flowers"

Quel peintre vous aurait pris pour modèle ?
Paul Klee, le peintre-poète selon lequel « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »
Frida Kahlo, la mexicaine, parce qu'elle a eu une vie tumultueuse qui lui permet de saisir avec justesse le vacarme de la mienne ... ses joies et ses tristesses, ses heurs et malheures.

Quel auteur aurait écrit le roman de votre vie ?
Jorg Luis Borges le fantastique !
Italo Calvino et son Baron perché auquel j'ai toujours voulu ressembler ...

Quel dessinateur de BD vous croquerait le mieux ?
Marjane Satrapi, L'auteur de la première BD iranienne : Persepolis, son autobiographie.

Quel chanteur pourrait faire une chanson sur vous ?
Abed Azrié, ce philosophe syrien qui chante la poésie arabe des siècles d'or dans les dédales de Paris. Chants d'amour et d'ivresse, Tawabil (aromates), Lapis Lazuli, Suerte (avec la basque Pedro Aledo) ... Aux vertigineux dayzin j'offre Dizziness ; à tous les autres j'offre Divine love
Astor piazzolla parce que j'aime L'Argentine et le tango, cette « pensée triste qui se danse ! ».

Quel ustensile de cuisine seriez-vous ?
Une tasse de thé en porcelaine de chine. Là je vous la joue "Je voudrais être un fauteuil dans un salon de coiffure pour dames pour que les fesses des belles âmes s'écrasent contre mon orgueil ..." Mais je préfère les mains et les lèvres.

Quelle pièce de la maison seriez-vous ?
Le patio ombragé d'un riad.

Quel moyen de transport seriez-vous ?
Une barque de pêcheur.

Quelle ville seriez-vous ?
Babel.

Quel musée ?
Le MOMA ne me demandez pas pourquoi.

Quel pays rêvez-vous de visiter ?
Terre de feu - Argentine mais aussi le Mexique.

Quel objet emporteriez-vous sur une île déserte ?
Un carnet de notes et un crayon.

Hache m'a passé le relais. Je le passe à Zwina, Najlae, Manal, Dayzin et Garamud mais vous êtes libre de ne pas le prendre.

lundi 19 septembre 2005

Ma part d'ombre

Je me souviens, Je me souviens de sa douce voix
Qui faisait trembler la maisonnée
Je me souviens de ses grosses mains de mineur
Aux doigts durs comme des bûches
Vingt ans, matin et soir, je les ai baisées
Vingt ans, je les ai craintes
Je me souviens de sa longue barbe grise et blanche
Emblème de son autorité et de ses certitudes
Le reste ne m'était pas donné ...
Le reste ne m'était pas conté.
Voici venu le temps de l'étreinte
Vingt ans après l'exil et toutes les complaintes il sera corps
Avant la fin il sera corps.



  Susheela Raman pour toi ... Save me

jeudi 15 septembre 2005

La Chose

la ChoseC’est l’histoire d’une droite D qui marchait tranquillement dans l’espace euclidien ... De temps en temps elle s’arrêtait pour parler à ses amis et prendre de leurs nouvelles... le cercle avait mal au dos, avec ses deux bouts pris l’un
dans l’autre, il n’arrive jamais à se défaire de lui-même...
le carré est tellement mal assis qu’il avait l’arthrite à ses quatre coudes, son frère le rectangle a fait tellement d’efforts que deux de ses bras sont devenus plus longs que les deux autres, le trapèze lui, sa tête s’est déformée à force de réfléchir et la demi-droite tire son bout comme un boulet vers l’infini ...
Alors notre amie la droite marche tranquillement quand soudain un point G (pourquoi toujours M ?) se met à crier : "Un point !!! Oh !!! Un autre point. JE VOIS DES POINTS PARTOUT !!!... UN POINT... UN POINT.... " Elle se retourne et regarde le point et essaye de le raisonner : " mais je ne suis pas un point je suis une droite espèce de rien ... tu me vois comme un point car tu as fais une projection orthogonale de toi-même sur moi ... " ... En effet, le point submergé par la complexité grandissante de l’espace euclidien a décidé un beau matin de se mettre des oeillères,
ce qui fait que son champs de vision s’est considérablement rétréci et tout ce qu’il voit est strictement perpendiculaire à lui-même... du coup tout fini par lui paraître comme un reflet de sa propre personne.... Au début c’était rassurant mais à la longue même ça a fini par le faire paniquer...

« DES POINTS… DES POINTS… PARTOUT DES POINTS…. » Criait-il en sautillant partout dans l’espace euclidien… La droite excédée par tant d’excitation pris un segment et se mis
à frapper le point sur la tête… Le brouhaha qui s’en suit attira l’attention de toutes les formes géométriques qui arrivèrent de partout pour assister a ce spectacle hilarant… même le triangle isocèle -avec sa hautaine symétrie- et la sphère -handicapée par son obésité suite à un long séjour en Amérique- ont fait le déplacement …

Tout ce vacarme a eu pour effet de réveiller Euclide qui venait juste de se mettre à l’ombre sous une vigne pour une petite sieste …
Il cria bien fort : « vous allez vous taire tout de suite sinon vous allez tous finir dans la Chose !!! » … Le silence fut sur le champ… chaque forme retournant à ses affaires consciente du confort de l’espace euclidien par rapport au gouffre infini qu’est la Chose …


Hassan
Légende photo : La Chose, représentation mathématique de l’âme

jeudi 8 septembre 2005

BON ANNIVERSAIRE à toi

Pourquoi as-tu renversé notre café sur l’herbe
Ah malheureuse ? Un sel se détache de la mer
Une mer se détache du sel. Mon deux-pièces
Losange prend un centimètre au son de la colombe : Envole-toi
A Marseille ô colombe emporte mon carnet et mon écho

de l’écho.

Un écho doté d’une échelle en acier, de transparence et de rosée
bondé de ceux qui grimpent vers leur aube … et de ceux qui
Descendent vers leur tombe à travers les trous de l’horizon.

Envole-toi colombe vers Marseille, emporte mon carnet
Et le baiser de la deuxième goutte de rosée à la rosée : dis lui
Demain une amie amante viendra nous voir
Alors, nous aurons une ombre dans le passage
Et un soleil dans la pulpe de tous fruits du monde.

samedi 20 août 2005

Bouche d'égout

Une ballade agreable, d un bel apres-midi d ete dans la collina, le quartier le plus chic de Turin, la ou residait Zidane par exemple.
J'ai eu mainte fois l'occasion de voir que les "torinesi" n'etaient pas peu fiers de leur ville qu'ils surnomment "il piccolo Parigi" le petit Paris.
Je longe le corso belgio




je tombe sur une plaque d'egout mysterieuse. regardez plutot :


Traduction :
"Services techniques de la municipalite de TRIPOLI - egouts"

Au bout de la quatrieme bouches d'egout tout redevient normal.
Voyez :



Ce que peut soulever comme question une bouche d'egout : exemple
N'est-ce pas ?

Il est 21h. Je prends le bus en me disant que j'avais la un sujet de post ...
Il y avait au fond du bus deux arabes et deux jolies filles noires. A eux quatre ils occupaient la moitie arriere du bus comme on occupe une ville recement conquise.
Mon mauvais italien me permet a peine de distinguer que l'un des mecs et l'une des filles marchandaient quelque chose.
Que cela pouvait-il bien etre ? une boutique, une coupe africaine, un telephone portable, une dose de blanche ...

Soudain la fille baisse sa culotte et s'installe sur le mec. Il la prend assis la sur son siege. On dirait la position rodee. C'est la fille qui execute tout ...
Je ne regardais plus j'entendais ... le soupire du mec qui vient d'ejaculer, le billet defroisse ...

Lui : resto
Elle : non ce resto
Lui (en mimant le vent ou plutot l'eclair) : io borsa vennnnnnnnnnn
Elle (en lui rendant la monnaie) : basta
Lui : grazie mille
Elle (en remontant sa culotte sous sa jupette) : prego



Elle s'installe sur un siege et ajuste son maquillage

samedi 6 août 2005

My Janis Joplin

Lady_MLady_MLady_M











Je ne sais pas pourquoi Lady_M m'évoque Janis Joplin ? Peut-être est-ce à cause de Robert (prononcez Roberte ou Rob) ?

Toujours est-il que c'est une femme comme j'aimerais que notre société bloquée produise plus souvent.

Rdv chez elle à 20H pour un concert dans le cadre du festival de Casablanca. Elle avait les badges VIP tant convoités par tous les casablancais (cf. article de la vie éco du 15 juillet).

Ensuite destination Aïn Diab pour un dîner mémorable au Balcon : un bar à putes me dit-elle ... Un vrai marché de la chaire.

Mes vieilles sandales en rafia traissé de Madagascar avec semelle en pneu SVP, combien même payées cher parce que d'une célèbre marque espagnole (CAMPER pour ne pas lui faire de la pub), me causaient des soucis quant à mon admission dans ces lieux et à la correction de ma tenue. Mais avec Lady_M l'accueil fût royal et la soirée pas moins géniale.

Lady_M, tu me plais et le fait que tu sois "m'rate arrajel" n'y changera jamais rien.

Blogmeeting Casablanca

Il vaut mieux tard que jamais
Mon reportage photo du blogmeeting de Casablanca du 23 juillet se trouve ici.
C'est une animation flash !
blogmeeting

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vendredi 5 août 2005

Un anthropologue dans le bistrot

J'ai longtemps fréquenté le bistrot des ethnologues, j'ai enfin rencontré l'ethnologue des bistrots.
Garamud n'a d'autre bagage que lui-même et son regard saisissant des ombres et lumières de ces lieux rayés des cartes officielles. Au Maroc, comme tout le monde sait il n'y pas de consommation d'alcool!
Les bars sont simplement des non-lieux que Garamud arpente pour nous livrer des posts dignes d'un Marc augé ou d'un pierre Sansot ... une somme monographique.

garamud garamud

Deuil

khalti
Comme elle, je fais le deuil de Karim, M'hand, M'barek, Ijja et surtout Yassine, parti cette semaine ne laissant derrière lui que son nom ... et un épais mystère.

Trois autres neveux vont naître ce mois, ils porteront son nom ...

Un lourd tribut.

Et oui ! Depuis l'invention de la tribu, c'est à dire depuis que les hommes enssevelissent leurs morts, l'individu paye un lourd tribut ... à la tribu

mardi 19 juillet 2005

Bon anniversaire Zwina

Bon anniversaire ma belle ma douce
t'as vraiment de beaux yeux tu sais

Voici enfin ton cadeau d'anniversaire
un oudad de chez moi



Zwina je t'apporte aussi trois bouquets que j'ai cueilli de mes mains là où ne se baladent que ces bêtes... c'est à dire au sommet de la montagne :
IZRY الشيح Armoise blanche
TAZOUKNIT الزعتر Thym
AZOKA العرعار Thuya

samedi 16 juillet 2005

Baiser avec la terre

Il est des menus plaisirs qu'on apprécie rarement à leur juste valeur.
Amalblank Se faire offrir une interprétation de Don Quichotte selon la ravissante jeune peintre Amal.
Acheter sa provision annuelle d'herbes et de plantes médicinales chez le génial herboriste d'inzggane.
Amalblank Récolter sa part de miel de serpolet et de thym sans se faire piquer une seule fois par les abeilles.
Manger une tête d'agneau cuite à la vapeur avec du sel et du cumin fraîchement moulu.
Manger goulument une pastèque juteuse et sucrée à point.
Fumer un joint en sirotant un verre de thé à la menthe et au fluo (thym sauvage).
S'endormir sur la terrasse en contemplant les étoiles (dont plusieurs filantes).
Se faire réveiller en pleine nuit par une piqûre de moustique, et apercevoir son premier scorpion de la saison, et au lieu de l'écraser avec sa babouche, l'éloigner sereinement de son chemin, puis assister, ébloui, à un génial spectacle de danse de feu follets dans le cimetière qui s'étend le long de l'oliveraie. Merci Moustique.

A l'aube, décider sur un coup de tête ou d'insomnie d'une expédition au Hammam pour voir.

Dans la salle la plus chaude, s'allonger et lâcher son corps, complètement détendu se laisser aller à une flânerie imaginaire merveilleuse jusqu'à ce que le masseur vienne vous délivrer de ce paradis-enfer.
Amalblank Il vous manipule alors comme un soldat démonte, nettoie et remonte son fusil, avec la précision de celui qui a le coup de main, à la fois avec tendresse et violence.
Il masse frotte, tapote, tend, tire, frappe, caresse ... tout en synchronisant son souffle injonctif et ses "soupires" sur les gestes et le rythme de ses bras et ses mains.

Il vous ramène l'eau à la température que vous avez choisie (au degré près) et vous laisse à l'inévitable cérémonial de l'istinjab (grandes ablutions).

Quand vous arrivez dans la salle d'accueil pour vous sécher et vous rhabiller, il vous sert une orange pressée bien fraîche et une assiette de jujubier sauvage sur une musique de Fatima tabaâmrant.

Au moment où il retourne la cassette, la radio annonce furtivement une nouvelle anodine à propos de Marseille (feux de garrigue je crois) et là ...

JE ME SENS SI FEBRILE

Il est vrai que ce n'est pas la tête mais le corps qui se souvient
"C'est ainsi que naît l'amour dans le bled d'où tu viens" m’aurait jadis dit ma grand-mère, Dieu repose son âme.

- han han ... gémit-elle (pas ma grand-mère ! )
- Bien. Si c'est ce que tu désires ... Je grimperai aux cimes de tes rêves pour voir la réalité d'en haut. Pendant que mon corps (que je voudrais tant t'offrir fraîchement purifié) joue à l'éclaireur, le tien ouvre l'horizon.
- han han ...
- Ton corps n'arrête pas de s'élargir. De conquête en conquête, il repousse ses frontières, toujours plus loin, toujours plus profond dans ma mémoire.

dimanche 10 juillet 2005

Lieu-dit

mes mains
Où est passé le coup de main ?


Comment remettre en danse
Cette immobilité arrogante
D’un clavier …
Aattendant silencieusement
Des doigts plus artificiels …
Mais sans ailes


mes mains par Justine Miso

vendredi 1 juillet 2005

bressler sonia

Parce que donner, c'est facile! Mais recevoir ? C'est tout un art.
Je me promets de lacher prise. M'abandonne moi-même. Me laisser emporté. Dévaler les blog & roll à toute vitesse. Lire un peu. Et quand je suis emballé, m'arrêter. Donner du temps au temps. Fixer ce que j'ai aimé ici ou là. Ou à la craie blanche sur un tableu noir. Plus pour le relire que pour le donner à lire. Me mettre en situation de recevoir. Relire et relire encore. M'imprégner, changer et le dire.
sonia
je viens de chez sonia et je sors.
Flaner ...
Avec un peu de chance je trouverais des sardines grillées et la multitude.
J'ai envie de bruits et d'odeurs.

Le striptease de kokopik

J'aimerais tant me débarasser de cette écriture parabolique. J'ai perdu la légèreté sur les gradins de l'amphi. Je voudrais une écriture tangente à mon cerveau et qui colle plus à ma peau. Comme celle de koko contant ses femmes. Femmes dans le texte. Femmes prétexte pour une rêverie sans sensiblerie. Femmes fantasmées et rêvées peut-être. Femmes vécues probablement. Femmes épinglées. Femmes caricaturées. Femmes intimes. Femmes savourées. Femmes absolument aimées.
et dans son salon ... des bouts de femmes. les tête pleines et bien faites, l'esprit vif et omniprésent, la réplique drôle, intelligente et légère, la vision lucide, les projets pragmatiques et motivants, le coeur grand.

J'ai rencontré sonia chez Koko, je vais de ce pas lui rendre visite.

jeudi 23 juin 2005

Cure de silence













Le solstice d'été s'est alligné. Je jette mes sandales et l'abondance. Je passe aux nourritures sèches. Le temps d'une cure de silence. Je cesse de faire l'éloge de la lenteur. Je l'apprivoise. C'est vitale.

Gare aux scorpions près des sources.. et aux épines des figues de barbarie.. dans la gorge.


Merci Leblase ! Le figuier géante, une arbre qui n'a pas la langue de bois. Un bois qui pourrait vous sauver de la noyade (cf. MoMA. non non. Ce n'est pas The Museum of Modern Art de NY ! pas encore !).


Merci ELLE ! encore un bord d'ELLE et sécher ou.. voler à tire-d'Elle. N'y aurait-il plus que la tourmente ?


Merci Marina ! profendeur et légérté d'une Dame. Pas trouvé mieux que Leblase pour cette foule d'interrogations quant aux papillons. Hormis que je ne me plairais plus à dire : "Si j'étais un papillon j'aurais enfui le soleil en moi et lentement je me serais immolé .. "


Merci GarAmud ! l'homme aux qualités innombrables. L'Amazigh .. c'est à dire l'homme libre.


Merci Jo Ce grand coeur généreux qui ne fait pas que palabrer ou bouder chez leblase .. Mais kesskonfai ?


Merci Zwina ! l'âme qui refuse d'habiter un corps, comme le vent .. Ne prends pas du retard


Merci Dayzin ! Izry avec sa sensibilité et sa poésie .. nezrat nsella yass. j'ai comme l'impression de manipuler un nouveau né.


Merci Houda ! ..c H qui me baigne dans son Hammam et me fait, avec ses mots, une peau de bébé et une tête d'enfant joyeux insouciant ..


Merci Folie privée ! FP non PF : Pluie Fine. Si c'est ça la folie j'en reprendrais bien une part :)


Merci Ayoub le beau râleur et alors ? Un jeune marocain génial -qui n'est surtout pas un Bouazza de Fouad Laroui .. en quête de nouveaux repères, de ses propres repères ... jouant à l'équilibriste entre notre tradition pesante et la pression constante de cette culture occidentale si charmeuse et dangereuse.


Merci Moma qui t'es redressé après avoir touché le fond et qui me donne de l'espoir. Beucoup.


Merci Foth ce n'est pas de ta faute


Merci Larbi le fédérateur. Heureusement qu'on est pas d'accord sur tout sinon tu serais moi ou je serais toi ou l'inverse


Merci Oreillette ... Tu m'entends.


Oh Lady M, Label H, Manzakin, neige noire


Shalom Yalez, salam DNM et ton périple ..


Papy Alzheimer, Traces Ecrites, ardente patience ...


Merci les anonymes .. Merci les gens (pour copier FP)


Et les autres ... Tous les autres..


Un chaud baiser à Annakronic.



Les mots ...





.. et les gens



(Source cip)

dimanche 12 juin 2005

à bientôt



Passer subrepticement la main (la souris) sur le mur pour faire taire le silence !
Mais gare au vacarme !
Elle a dit : caresser. Vous entendez !

Nombril

nombril
            Isabelle Baconnier, Portrait de mon nombril

“ Qu'est ce que le nombril ?
    La moitié du chemin entre deux paradis ”
                                                                     Adonis

vendredi 3 juin 2005

Eloge du changement (au Maroc)


J’ai deux Swatch. Une achetée ici sur la rue Ste Catherine. L’autre achetée la-bas au Souk L’had, à Agadir. En achetant une Swatch au Maroc, je savais très bien que c’était une imitation. Une fausse Swatch. Peu importe, elle était belle, elle fonctionnait, elle sentait le Maroc et le type qui me l’a vendu avait l’air d’un père de famille avec au moins cinq enfants a nourrir.

La Swatch montréalaise –vous vous en doutez- n’est jamais tombée en panne. La Swatch marocaine a arrêtée de tourner au bout de deux jours. J’ai été a la plage et j’ai oublié de l’enlever avant de me jeter corps et âme dans les vagues de la magnifique plage d’Agadir (Ya sidi Ribi, peux-tu bien me dire pourquoi tu m’as fait quitter ce merveilleux coin de paradis pour venir me geler les oreilles au pôle nord ?). Donc je disais, la montre marocaine a arrêtée de fonctionner. Je n’ai pas voulu la jeter, je l’aimais déjà. Elle symbolisait le Maroc : beau et disfonctionnel. J’ai donc mis ma Swatch dans un sac et elle est restée la dedans jusqu'à la semaine dernière.

En faisant le ménage je la redécouvre et je décide de partir à l’aventure : réparer ma Swatch marocaine. D’un coup, j’ai arrêté le ménage, je me suis habillé et j’ai roulé jusqu’au centre ville où je connais un vieux (mais alors vieux, vraiment vieux, rides avec le dos courbe et de tous petits yeux) réparateur de montres chinois. Sa petite shop est reconnue à Montréal de tous les propriétaire de vieilles horloges coûteuses qui font réparer leur précieux objets chez le chinois. Sa shop s’appelle : Chez Nicolas (Nicolas c’est pas chinois du tout mais bon ... c’est comme ça qu’il s’appelle et si vous me ne croyez pas allez au 1777 Ste Catherine Ouest, montez au 1er étage, et allez jeter un coup d’œil au bureau 120 … C’est plein d’horloges la dedans et c’est écris gros comme ça « Chez Nicolas »). J’arrive donc avec ma montre Swatch marocaine chez Nicolas. Nicolas la regarde, la trouve belle, la traite comme un précieux bijoux et son verdict tombe :
« c’est la batterie qu’il faut changer ? »
« Je ne sais pas Nicolas. »Nicolas, le dos courbe, lève un peu la tête et me regarde du bout d’un œil pendant que l’autre scrute toujours la montre et il me dit sur un ton inquisiteur :
« d’abord, c’est pas moi Nicolas. Nicolas c’est l’ancien propriétaire. Moi c’est Chang. Ensuite, cette montre ce n’est pas une vraie Swatch, c’est de la contrefaçon … »
« Je ne sais pas Nicolas … euh Chang … en fait si … je sais que c’est bel et bien de la contrefaçon. Je l’ai achetée ailleurs »
« C’est bien fait ! Vous savez maintenant la contrefaçon c’est presque du vrai … sauf qu’ils ont oublié un détail très important : votre montre ne s’ouvre pas »
« Comment ça elle s’ouvre pas? »
« Non elle s’ouvre pas. Regardez, elle est scellée. Elle ne s’ouvre pas … du tout … »
« Eh ben… On fait quoi alors ? »
« Rien. On fait rien. On jette. Poubelle.»
« On jette ??? » m’écriais-je !!! Mais je l’aime moi cette montre. Elle est comme mon pays. Elle est comme ma culture. Belle et disfonctionelle.
Nicolas euh … Shang enfonce le clou : « Une montre qui s’ouvre pas c’est une montre qui ne se répare pas. On peut rien changer, ni piles, ni mécanisme, ni pièces, ni verre, ni rien. Rien. On fait rien. On jette. Poubelle. »
Enragé, démoli, désespèré, le cœur brisé, je repris ma montre. Les mots du chinois résonnaient dans ma tête « RIEN. ON FAIT RIEN. ON JETTE. POUBELLE. »

Je savais que ma montre était belle et disfonctionelle, à l’image de mon pays et de ma culture. Mais je ne savais pas qu’un pays et une culture qui ne s’ouvrent pas, qui ne changent pas, qui se réparent pas risquent –comme une fausse Swatch- d’être jettés. Poubelle.

Ceci est un mail reçu il y a quelque temps de mon petit frère à Montréal, que je publie ici tel quel après lecture du billet de Ayoub.

mercredi 1 juin 2005

Combrioleur surréaliste

L'autre soir je suis rentré un peu tard c'est à dire un peu tôt le lendemain.
J'ai été étonné par la résistance de la serrure. J'ai l'habitude de claquer ma porte sans tourner la clef dans le verrou. J'arrive enfin à ouvrir. Et... je me trouve nez à nez avec un grand et robuste gaillard. un basané dans mon appartement !

J'avoue que j'ai pris peur. Mais j'étais pas trop clair ... Le mec se lance dans une diatribe, comme un fquih qui récite un argumentaire... commercial !
- Je ne t'ai encore rien pris... Je sors de prison et je n'ai pas envie d'y retourner... tu vas pas me croire mon frère, j'ai tout de suite vu que c'était l'appart d'un rebeu... je m'en allais mon frère...
- Ok ok pas de problème ... t'inquiètes pas vas y je te comprends
- han... j'ai peur que tu appelles les flics ! il faut que tu m'accompagnes jusqu'à ce que je m'éloigne d'ici ...
- âlik laman ... je n'en ferais rien ...
- Ah non, je suis le neveu de Saâdaoui moi (un Raïss kabyle qui venait de mourir)... je suis de bonne famille ... je ne veux pas retourner en taule...
J'arrive à le calmer, le fait asseoir et invite à raconter son histoire (j'essaye de gagner du temps ... (pour réfléchir ...) je lui propose à boire ... il prend une vodka.. la descend cul sec, fait une grimace et me lance :
- J'aime pas la vodka ! t'as pas du whisky ?
- je lui sert un whisky
- du coca stp
- je sors une bouteille de Mecca Cola de mon frigo
- Ah non pas d'accema dans l'alcool ! et puis quoi encore ? Aâudu billahi mina chaytani rajim ...
- désolé je n'ai d'autre !
- T'as pas faim toi ? T’aurais pas un oeuf ? J’aime gober le jaune d'oeuf comme ça... comme mon oncle... allah irahmou... snif
- comme un serpent ... tentais-je de plaisanter... Regarde dans le frigo il y a plein de trucs.
Il ouvre le frigo et reclaque aussitôt la porte... un peu en colère :
- T'as des lardons dans ton frigo ! Mais je n'en crois pas mes yeux... tu manges du Hallouf .... brrf
A ce moment là j'entends siffler en bas de l'immeuble…
- c'est ma femme qui m'attend en bas ... je dois y aller ... tu viens avec nous... J’ai pas envie de retourner au trou moi… pas tout de suite.
- hum
- je fais un pissou pour la route ha ha
- biensûr les toilettes sont par là
- je sais ha ha ...
Je peux enfin me faufiler dans ma chambre... et me saisir de ma kommeya (Khenjer) que je sors de son étui et brandi comme Antar ben cheddad … je redeviens lion ... je lui gueule :
- Fils de pute... salle con... petit morveux… c’est à la tombe que je vais t’expédier moi illico dard dard salle race
Sans relever son froc ... il me bouscule déballe l'escalier comme un éclair en égrenant des gouttes ... berk ...

Je ferme à double tour... avale une aspirine et une dollyprane sec (sans eau) ... et me laisse tomber sur mon lit… j'avais qu'une envie : rire un peu et dormir beaucoup. Quand je me suis réveillé... j'ai réalisé la dangerosité de la situation... je me suis dit que je l'ai échappé belle... et par hasard j'ai remarqué que mon bel appareil photo numérique Sony n'était plus dans son étui... je commence alors une inspection méthodique et un amer inventaire : Lunettes de soleil Armani offertes par mon ex, chargeur du téléphone, lecteur mp3, un millésime australien treize ans d'âge... et surtout ma boîte d'allumettes fétiche Sbaâ contenant ma réserve mensuelle de toche.

La vie est belle. je lance un appel : qui peut m'envoyer une boîte d'allumettes avec une notice expliquant la morale de ce mec ?

إنكم باستعمالكم ... ... تساهمون في اقتصاد البلاد

lundi 30 mai 2005

On est jamais à l'abri des bonnes nouvelles !



près de 55% de français disent NON au TCE

cependant :
67% de OUI à Paris
80% de OUI dans les 7e et 16e arrondissements
Mais peut-être est-ce un hasard ?

Le peuple français rappelle qu'il existe avec fierté.
Il a pris les urnes comme lieu d'insurrection.
les français proclament qu'ils préfèrent être des moutons noirs que des moutons tout court
Les français ont fini par couper la tête à leur classe dirigeante... n'est-ce pas la seule chose qui puisse les faire taire...

vendredi 27 mai 2005

Demain j'écris !

Lortografe

Il y a plusieures facons d’ecire McKinsey, en voici 2 :

  • 1. Sur Menara.ma
    [...] selon les résultats de l'étude Mac Kinsey, réalisée dans le but d'identifier les secteurs clés qui seront les moteurs de croissance à l'export et arrêter les grandes actions à entreprendre afin d'améliorer la compétitivité de l'ensemble du tissu industriel existant.
    La nouvelle stratégie industrielle induira un PIB additionnel de 91 Mds Dh (26/5/2005)
    http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=9522&lmodule=Economie
  • 2. Sur Aujourdhui.ma
    Les grandes lignes de l’enquête du cabinet mckenzie sur le potentiel industriel national ont été dévoilées lundi par Salahddine Mezouar, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’Economie. Huit secteurs ont de l’avenir, dont le off-shoring, l’automobile et l’électronique.
    Numéro 908 du 26-5-2005 Fadoua GHANNAM
    http://www.aujourdhui.ma/economie-details36079.html

Hassan

C'est vrai qu'au prix qu'on les payent ceux-là, on peut se permettre d'écorcher leur nom

mercredi 18 mai 2005

Les Bougon ou l’halka dans un packaging hollywoodien


Synopsis (copier coller)
La famille BOUGONest un clan de joyeuses petites fripouilles complètement en marge de la société, sympathiques, qui se donnent beaucoup de mal à magouiller, à préparer toutes sortes de petites combines "propres" afin de ne pas travailler et de ne jamais se conformer. Les Bougon sont des décrocheurs du système qui ne croient plus aux Hommes; ce sont des vautours qui s'accaparent de tout ce que la société produit en trop.
Ils sont sales, vulgaires, malhonnêtes, râleurs, incultes… mais heureux. L'ardeur et la débrouillardise qu'ils mettent à baiser ce système qui les baiserait s'ils n'étaient pas vigilants sont belles à voir. L'indifférence générale de la population et des institutions est la faille à travers laquelle ils se faufilent pour ramasser le magot. Traqués par cette justice inventée par et pour les quelques privilégiés, les Bougon multiplient les mensonges, graissent les bonnes pattes et demeurent unis par leur mode de vie.

La famille Bougon habite un grand 7 1/2 au deuxième étage d'un duplex. Leur logement est dans un désordre inimaginable. Les Bougon, c'est une espèce de famille Cor Leone à cinq cennes. Cette solidarité familiale, parfois mise à rude épreuve, est le moteur de chacun de leurs gestes. Pour le reste, c'est une vie beaucoup plus près de la nature humaine sauvage : la chasse, le troc, la survie, mais surtout la liberté. Dans le fond, ils font ce que certains téléspectateurs se disent par dépit : " Pourquoi travailler quand on peut gagner plus de pognon à ne rien faire ? " Dans les faits, cependant, leur existence est mille fois plus complexe que s'ils se dénichaient tout simplement un petit boulot honnête …

Les Bougon déjeunent au sarcasme, dînent à la dérision et soupent au cynisme. Et leurs repas ne sont jamais assaisonnés de scrupule …

Un extrait



Les Personnages
1. Paul Bougon : papa Bougon
2. Rita Bougon : maman Bougon
3. Dolorès : la fille. Elle travaille comme danseuse et pute
4. Junior : le gros fils analphabète
5. Mao : le petit chinois qu'ils ont adopté
6. Mononque : le frère de Papa Bougon
7. Pépère : le père de papa Bougon
8. Le propriétaire : à qui ils ont jamais payé le loyer
9. Le chien : un chiot qui boit de la bière. Il s'appelle Ben Laden
10. L'ami de la famille, policier de son état aussi pourri que les Bougon

Sur le site vous pouvez lirez la biographie des personnages ... Très drôle, vraiment !!!

Et voici un article du New York Times sur les Bougon, intitulé : "A Twisted Sitcom Makes the Simpsons Look Like Saints". Ici , Je crois qu'on ne peut pas lire tout l'article sur le site du Times car c'est payant. Par contre, on peut ici

L'Auteur
Le cerveau des Bougon c'est François Avard ... Prof de français et prof à l'Ecole de l'Humour de Montréal, Militant de gauche actif, et grand cynique devant l'éternel ...
Cette école est réputée et le festival Juste pour Rire de Montréal a été un tremplin pour plusieurs dont le marocain Gad El Maleh ... C'est là qu'il a commencé avec ses sketchs sur son grand père, juif Casablancais, et sur sa propre dépression en arrivant au Canada...

Ca doit être bien de gagner de l'argent en riant de soi, des fois de bon coeur et souvent bien jaune ...

mardi 17 mai 2005

Mer calme !


mercredi 11 mai 2005

Printemps blanc verdâtre


Les pieds dans la farine de moutarde, je ne rêve que d'enfance et de quiétude. Les enfants, c'est la poésie même. Si seulement les poètes remplaçaient les ttlba*, notre religion aurait de la gueule, et les parfums seraient peut-être moins riches que l'ambre (secrétion du cachalots) et le musc (secrétion d'un cervidé) mais plus fins et plus raffinés.

Comme moi le printemps a atteint l'âge critique, je n'en vois pourtant que ces morbides pigeons gris duveteux rempli de poux, qui viennent "cacater" sur mes maigres géraniums de balcon.
A quand une nouvelle canicule pour débarasser Paris des vieux qui permettent à ces rats des airs de proliférer en les nourissant. Je manque certainement d'élégance, beaucoup en sont sûrs, non convaincus du bon droit de de chacun de vivre à sa guise. Je suis quelqu'un qui se laisse aller. En effet tous mes proches ont fondé une famille, c'est moi la cloche. J'ai même pas un chat. Il me reste les fissures qui lézardent mon plafond. activité intellectuelle et poétique exubérante en perspective, à la Georges Perec ou Pierre Sansot (qui vient de décéder cette semaine Dieu aie son âme ! ).

A présent que j'ai raté les fleurs des cerisiers de Sefrou, des orangers de Marrakech et des amandiers d'Imouzzer, mon espoir se reporte sur les rosiers, mes potes de Taroudant. Voilà!
D'aucuns m'accusent de jouer avec les morts.
En un sens, oui : j'écris un peu sur mes blogs et me souviens beaucoup d'avoir été jeune, beau, intelligent, riche et amoureux, il y a longtemps.

printemps blanc

* Cantillation du Coran, tahzzabt, par un choeur de ttlba du Haut Atlas. Versets 11, 12 et 13 de la sourate LVIII "La Protestataire".

Colère noire


Ils disent que la femme est
Le dernier recours du combattant fatigué
Il est idiot de refuser un parapluie
Quand on sait qu'il va pleuvoir

Gardez vos mains dans vos poches et gardez ...
Vos mères et vos soeurs dans vos familles !
Et sachez qu'il n y a pas d'alternatives
Aux hommes qui se croisent, que la bataille

Je n'attaquerais pas le premier
Non parce que je crains de me battre
Mais parce que je redoute les règles
Que je ne connais pas et celles qui changent

Que les mendiants mendient !
Il est légitime de rester esclave
Et que les voleurs volent !
Il est juste de prendre à celui qui ne veut céder
Mais laissez moi payer le prix des choses

Si tu ne peux pas me donner ta gueule
tes yeux, tes cheveux, ta démarche, ton humour
Alors je ne veux plus rien donner et plus rien recevoir ...

Une lettre qui n a jamais été postée


Hola ... ,

Aujourd'hui j'ai envie de te raconter cette histoire.

Elle commença vers 1880, lorsque mon grand-père fut chassé de son village natal. Lors d'une rixe, il avait tué accidentellement son cousin. Chez les berbères, les disputes étaient courantes à propos d'un pied carré de terrain, "l'kommit" était à portée de main et le banissement était la peine capitale.
Il entrepris un long voyage vers l'Orient, en accompagnant les caravanes commerciales du désert.
Il effectua un premier pèlerinage à la Mecque, puis à Jérusalem, avant de s'installer quelque part en Palestine ou en Jordanie.
Puis il rentra au Maghreb.
Il fût accueillit dans un autre village qui organisa la réconciliation et son retour dans sa terre.
L'histoire raconte que pendant ces années en Orient, il effectuait les rites de prières quotidiennes deux fois. Une fois pour sa poire (en son propre nom) et une seconde au nom de son cousin tué.
Quelques années plus tard, il refît le même pèlerinage à la Mecque au nom de son cousin tué.
De quoi devenir schizo ! Non ?

Il y a une distance de presque un siècle entre mon grand-père et moi. Mais j'ai le sentiment d'avoir entrepris le même voyage. Pour quelqu'un que je n'ai pas encore tué.

Durant des mois, je prenais soin de regarder ton horoscope en prenant mon café du matin au comptoir d'un bistrot. Quand je visitais une ville, je prenais le temps d'être avec toi par la pensée.
Avec le temps, les regrets se sont transformés en une secrète euphorie. Bien sûr, j'évitais d'en parler aux autres. Parce que c'est le genre d'histoire que l'on tolère en blog, mais pas dans la vie quotidienne, sous peine d'être taxé de lourd dingue, stupide, déjanté ou je ne sais quoi encore.

Cette manière de vivre hors du monde conduit fatalement à une solitude parfois difficile, mais joyeuse. Ce que je ressentais s'accommodait difficilement de la fadeur des temps passés à tourner les uns derrière les autres, comme des aveugles dans la nuit.

Il y a un millier de petites choses qui me font tripper; des gens, la musique, les voyages, les matchs de rugby des All blacks, les contes de Jorge Luis Borges, les tirbulations de Georges Perec, les strophes catastrophes de Jean Baudrillerd, mon quartier, des bistrots, les cartes postales du bout du monde, les shows et les textes de l'humouriste algérien Fellag, la paella, Montréal.
J'aime beaucoup la littérature. Je rêve souvent. Des fois, je rêve les yeux ouverts.
Mais, je ne ressens plus le besoin d'écrire, ni de prendre des photos.
J'ai besoin surtout d'être indépendant et efficace dans mon travail.
J'essaie de faire en sorte que mon temps libre augmente et que mes revenus et mes envies de consommation s'équilibrent.

Je pense que t'avoir rencontrée est la chose la plus importante qui me soit arrivée.
Je n'avais pas de plan de vie. Juste confiance dans ma bonne étoile.
Un jour, chez mon amie ... , j'ai ouvert les yeux sur une jolie femme du nom de ... et j'ai été ébloui.
Quelques jours plus tard tu étais là, attablée dans ma cuisine, plus éblouissante que tout.
Que pouvait faire le petit berbère fougueux et maladroit, que j'étais, de ses mains, de ses doigts ? Je me suis accroché à celle qui semblait me ressembler.

Je te dirais la suite quand je serais guérie de ma névrose quand je deviendrai une seule personne. Je le dirais quand seront réconciliés en moi la ville et le désert
quand toutes les tribus quitteront les plaines de mon sang. quand je me libérerais du tatouage bleu que les sages d'Afrique ont gravé sur mon corps et de toutes les ordonnances de la médecine arabo-berbère que durant vingt, trente, quarante années j'ai subies.

lundi 9 mai 2005

TIFINAGH (anonymous)



écoutez bien les paroles de ce raïss anonyme



lhadj blaïd (sacrément engagé)




je redécouvre avec un immense plaisir la voix et la poésie de ce raïss grandiose

Lligh nZRa ddunit ura sul gis it kun umya
NRZM i lkhbar uraghak sul ssihiln
Ggizn izrgan lhf n tasa ar gh issihiln
Alligh yuf adak ikhlu yan iskr is innufl
Alligh yuf adak ikhlu yan iskr is innufl
Inna ymiddn hayyi khligh isrru liman nsn
Itabâa midn gh inufl ayna ran artitinin ya
Ar bdrgh imgharn d willi nu chikh lkhiR nsn
S wafulki ayaadln han yan ura Zrigh lîibnsi
A nRZm i lHmum anluh kra f'lkhuTur ngh
A nRZm i lHmum anluh kra f'lkhuTur ngh
A yahbib ZMZiy ar nmQQuR ar n tmun
Ur giwn Zrigh bla nniyt urasn ttugh lKHiRnnk
Imil ghir bDunagh didun inwwachn
Imil ghir bDunagh didun inwwachn
Alah lkhabaR lli nchrk amagh i lmahayn
AlaH lkhabaR lli nchrk amagh i lmahayn
Iqqimd anggal nshaDR myya n chikhinu
Nfk lâaHd i gratnh sul urak nttamni
Ifoulki ighur nga anmun awinou tinitaght
Ifoulki ighur nga anmun awinou tinitaght
Ifoulki ighur nga anmun awinou tinitaght
Tamunt ur tgi ghir lkhaTr igh mwafaqn
Ighur iDHiR LFDL iyan masul ira takrrayt
Ighur iDHiR LFDL iyan masul ira takrrayt
Nqund guik a zzin ini trit aylli ura TTifgh
Nqund guik a zzin ini trit aylli ura TTifghi
Mta kn iqadda wayda nw ikutin nuwid laâdul
Adawnt nara isig winnun adak ur n ttaHlm
Ima ghir Tmiinw ura strarn iJaRifn
Ima ghir Tmiinw ura strarn iJaRifn
Ima aïda midn gantin gh'tsura d iâassasn
Ima aïda midn gantin gh'tsura d iâassasn
Isnga amaâDuR ikhlan ak ur ilin laaql
Isnga amaaDuR ikhlan ak ur ilin laaql
Igh nzra middna ... nassi nit tarikti
Igh nZRA lâabn iysan nigh raanskr winw
...
Nnigh ya yadran ikhf ns ur illi matn yufn
Nnigh ya yadran ikhf ns ur illi matn yufn
Iqand ad âdrah ikhfinu yan usggas nigh sin
Nigh tak âadrah achku mnâan iwaliwn
Turridja n grasn s ukchuD urasnt nZDaR
mla tgui touggass ...
mla tgui lhdir yumn ufulouss as tikhasm
Arant lbaRuD d RSaS mnâan iwaliwn
Ur nZDaR aggitngh yaru yan lQortass nssi
A winu bidda aserk sawalgh ini tlla nniyt
A winu bidda aserk sawalgh ini tlla nniyt
Sin ur tli lkemgh tawurinw tlkmt tink
Tmund d imghDaRn nigh tumZt afus i ymghaRn
Tmund d imghDaRn nigh tumZt afus i ymghaRn
AllaH n hadda a yan muknnigh ayawalinu
AllaH n hadda a yan muknnigh a ya walinu
IhDutn yajjit ar ghi nnagh ida ira yinitn
IhDutn yajjit ar ghi nnagh ida ira yinitn
Tnnit n i laâdu makrigh awa sul ola awalnki

jeudi 5 mai 2005

Post Google


Avec "Google print" l'empire ce n'est plus les USA mais GOOGLE SA c'est pour bientôt "Google sprite" qui ne se contentera plus de chercher dans les mémoires des ordinateurs connectés mais au-delà !!!

Just for fun


la states'attitude est obsolète place à la china's attitude