mardi 19 juillet 2005

Bon anniversaire Zwina

Bon anniversaire ma belle ma douce
t'as vraiment de beaux yeux tu sais

Voici enfin ton cadeau d'anniversaire
un oudad de chez moi



Zwina je t'apporte aussi trois bouquets que j'ai cueilli de mes mains là où ne se baladent que ces bêtes... c'est à dire au sommet de la montagne :
IZRY الشيح Armoise blanche
TAZOUKNIT الزعتر Thym
AZOKA العرعار Thuya

samedi 16 juillet 2005

Baiser avec la terre

Il est des menus plaisirs qu'on apprécie rarement à leur juste valeur.
Amalblank Se faire offrir une interprétation de Don Quichotte selon la ravissante jeune peintre Amal.
Acheter sa provision annuelle d'herbes et de plantes médicinales chez le génial herboriste d'inzggane.
Amalblank Récolter sa part de miel de serpolet et de thym sans se faire piquer une seule fois par les abeilles.
Manger une tête d'agneau cuite à la vapeur avec du sel et du cumin fraîchement moulu.
Manger goulument une pastèque juteuse et sucrée à point.
Fumer un joint en sirotant un verre de thé à la menthe et au fluo (thym sauvage).
S'endormir sur la terrasse en contemplant les étoiles (dont plusieurs filantes).
Se faire réveiller en pleine nuit par une piqûre de moustique, et apercevoir son premier scorpion de la saison, et au lieu de l'écraser avec sa babouche, l'éloigner sereinement de son chemin, puis assister, ébloui, à un génial spectacle de danse de feu follets dans le cimetière qui s'étend le long de l'oliveraie. Merci Moustique.

A l'aube, décider sur un coup de tête ou d'insomnie d'une expédition au Hammam pour voir.

Dans la salle la plus chaude, s'allonger et lâcher son corps, complètement détendu se laisser aller à une flânerie imaginaire merveilleuse jusqu'à ce que le masseur vienne vous délivrer de ce paradis-enfer.
Amalblank Il vous manipule alors comme un soldat démonte, nettoie et remonte son fusil, avec la précision de celui qui a le coup de main, à la fois avec tendresse et violence.
Il masse frotte, tapote, tend, tire, frappe, caresse ... tout en synchronisant son souffle injonctif et ses "soupires" sur les gestes et le rythme de ses bras et ses mains.

Il vous ramène l'eau à la température que vous avez choisie (au degré près) et vous laisse à l'inévitable cérémonial de l'istinjab (grandes ablutions).

Quand vous arrivez dans la salle d'accueil pour vous sécher et vous rhabiller, il vous sert une orange pressée bien fraîche et une assiette de jujubier sauvage sur une musique de Fatima tabaâmrant.

Au moment où il retourne la cassette, la radio annonce furtivement une nouvelle anodine à propos de Marseille (feux de garrigue je crois) et là ...

JE ME SENS SI FEBRILE

Il est vrai que ce n'est pas la tête mais le corps qui se souvient
"C'est ainsi que naît l'amour dans le bled d'où tu viens" m’aurait jadis dit ma grand-mère, Dieu repose son âme.

- han han ... gémit-elle (pas ma grand-mère ! )
- Bien. Si c'est ce que tu désires ... Je grimperai aux cimes de tes rêves pour voir la réalité d'en haut. Pendant que mon corps (que je voudrais tant t'offrir fraîchement purifié) joue à l'éclaireur, le tien ouvre l'horizon.
- han han ...
- Ton corps n'arrête pas de s'élargir. De conquête en conquête, il repousse ses frontières, toujours plus loin, toujours plus profond dans ma mémoire.

dimanche 10 juillet 2005

Lieu-dit

mes mains
Où est passé le coup de main ?


Comment remettre en danse
Cette immobilité arrogante
D’un clavier …
Aattendant silencieusement
Des doigts plus artificiels …
Mais sans ailes


mes mains par Justine Miso

vendredi 1 juillet 2005

bressler sonia

Parce que donner, c'est facile! Mais recevoir ? C'est tout un art.
Je me promets de lacher prise. M'abandonne moi-même. Me laisser emporté. Dévaler les blog & roll à toute vitesse. Lire un peu. Et quand je suis emballé, m'arrêter. Donner du temps au temps. Fixer ce que j'ai aimé ici ou là. Ou à la craie blanche sur un tableu noir. Plus pour le relire que pour le donner à lire. Me mettre en situation de recevoir. Relire et relire encore. M'imprégner, changer et le dire.
sonia
je viens de chez sonia et je sors.
Flaner ...
Avec un peu de chance je trouverais des sardines grillées et la multitude.
J'ai envie de bruits et d'odeurs.

Le striptease de kokopik

J'aimerais tant me débarasser de cette écriture parabolique. J'ai perdu la légèreté sur les gradins de l'amphi. Je voudrais une écriture tangente à mon cerveau et qui colle plus à ma peau. Comme celle de koko contant ses femmes. Femmes dans le texte. Femmes prétexte pour une rêverie sans sensiblerie. Femmes fantasmées et rêvées peut-être. Femmes vécues probablement. Femmes épinglées. Femmes caricaturées. Femmes intimes. Femmes savourées. Femmes absolument aimées.
et dans son salon ... des bouts de femmes. les tête pleines et bien faites, l'esprit vif et omniprésent, la réplique drôle, intelligente et légère, la vision lucide, les projets pragmatiques et motivants, le coeur grand.

J'ai rencontré sonia chez Koko, je vais de ce pas lui rendre visite.